GastORnomie | à propos | Saint Nectaire fermier, le meilleur fromage du monde
J'étais à peine arrivé, accompagné d'un Cantal et d'un Saint-Nectaire, qu’on est allé sur le marché de Sanary, acheter des seiches et des sardines, des tomates et des oignons, des huîtres de Tamaris et de la caillette provençale.
On s’est tous mis à la cuisine, et il faut dire qu’on était six, une petite brigade, avec le préposé à l’éminçage des aulx, des oignons & Co., le manager de plancha, la chef du four, le superviseur des cuissons, les goûteurs et évalueurs de cuisson et la logisticienne du trafic des ustensiles, capable de dire où se trouvent les deux lancettes à huîtres, celles avec le manche mauve pas le modèle design qui fait mal aux mains ( dans le pot en grès avec les cuillères en bois ).
3 jours ensemble à parler, cuisiner, manger et rire. 3 jours à se balader à Cassis, sur le port de la Ciotat, la calanque de Figuerolles ou le Mugel. On but aussi. D’excellents vins, comme ce sublime Gros'Noré de 2008 dont le parfum légèrement cuiré, le goût de burlat nous fit nous taire le temps d'une contemplation émue.
Un Montagny 1er Cru et un Chignin Bergeron qui délièrent les langues et d’autres beaux flacons qu’on but en gascon, ce qui ne veut rien dire mais rime. Car rime pauvre vaut mieux que pas de rime (dicton provençal)
Puis on fit des seiches à la plancha, et ça tombe bien, car, il y a quelques années, j’ai créé le Top 3 qui fait référence dans le domaine, le classement objectif des meilleures seiches à la plancha du monde.
1re meilleure seiche à la plancha du monde : Chez Jean-Paul (La Ciotat)
2e meilleure seiche à la plancha du monde : Restaurant Santallucia (Roses, Catalogne)
3e meilleure seiche à la plancha du monde : La Marina Marisqueria ( Nerja, Andalousie)
Souvenir ému pour les seiches à la plancha d'un relais routier de Catalogne (le km7) qui quittent ce Top 3 après une longue dégringolade.
Ce n’est pas tout, on mangea les meilleures sardines à la plancha du monde, la meilleure pissaladière du monde, la meilleure tarte à la tomate du monde (avec de fines tranches de chorizo sur chaque part), les meilleures huitres de Tamaris d’où vous savez, une caillette provençale idoine, et j’en oublie, tellement ce séjour fut agapien.
On découvrit aussi les olives de Sougia. Pulpeuses et goûteuses, elles sont plus olives que les olives en saumure, en quelque sorte elles sont l’essence d’olives. Les habitants du petit port de Sougia en crête, conservent les olives noires dans du sel de mer, et les grignotent au coin du bar avec un Ouzo. Je ne sais pas s’il n’y a que du sel dans la préparation, il serait étonnant qu'il n'y ait pas aussi un ingrédient secret que Zeus transmit à Aphrodite qui le donna à Apollon et ainsi de suite.
Un séjour agapien, dont je repartis avec un cadeau, “La cuisinière provençale” de J.-B. Reboul, 27e édition, 5e Tirage, avec “1120 recettes, 365 menus, un pour chaque jour de l’année.” Les 16 pages consacrées aux “Principaux poissons particuliers aux rivages de Provence” valent à elles seules l’achat de l’ouvrage… Et quand on vous l’offre…
C'était tout à fait ça: “Le repas gastronomique met l’accent sur le fait d’être bien ensemble, le plaisir du goût, l’harmonie entre l’être humain et les productions de la nature. ”.
Et non, agapien, ça n'existe pas.